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Lipœdème : symptômes, traitement, pressothérapie et solutions naturelles

Lipœdème jambes

Le lipœdème est une affection chronique, souvent méconnue, qui touche majoritairement les femmes. Elle se caractérise par une accumulation anormale de graisses sous-cutanées, principalement localisée au niveau des jambes, des hanches, voire des bras. Contrairement au simple surpoids, cette graisse est résistante aux régimes et à l’activité physique, ce qui peut entraîner un profond mal-être physique et psychologique.

Heureusement, plusieurs solutions permettent aujourd’hui de soulager les symptômes et d’améliorer la qualité de vie. La pressothérapie, associée à des séances de drainage lymphatique manuel, est notamment reconnue pour son effet bénéfique dans la prise en charge du lipœdème. Même si les preuves scientifiques sont encore limitées, des études indiquent une meilleure efficacité lorsqu’on associe ces deux approches.

Lipœdème jambes
Sommaire

Lipœdème : définition

Le lipœdème est une maladie chronique d’origine inconnue, souvent diagnostiquée tardivement. Elle se manifeste par une accumulation symétrique et douloureuse de tissus graisseux sous la peau, localisée principalement sur les membres inférieurs.

Dans sa forme classique, l’atteinte concerne les jambes – entre les hanches et les chevilles – sans toucher les pieds. Des cas affectant les bras existent également, mais l’abdomen, les mains et les pieds restent épargnés, ce qui permet de différencier le lipœdème d’un œdème classique.

À ne pas confondre avec :

  • Le surpoids ou l’obésité, car le lipœdème peut survenir sans excès pondéral général.
  • La cellulite, qui n’est ni chronique ni douloureuse, et qui reste une problématique purement esthétique.

Comment reconnaître les symptômes du lipœdème ?

Le lipœdème est une pathologie chronique progressive qui dépasse largement la seule dimension esthétique. Ses manifestations physiques, parfois douloureuses et handicapantes, altèrent la qualité de vie des personnes concernées, majoritairement des femmes. Voici les principaux symptômes observés :

  • Une répartition symétrique de graisse anormale sur les jambes, les hanches et parfois les bras, avec une absence d’atteinte des pieds ou des mains (contrairement au lymphœdème)
  • Une sensation de lourdeur, de tension interne ou de douleur spontanée au niveau des membres atteints
  • Une hypersensibilité au toucher, avec apparition fréquente d’ecchymoses
  • Un gonflement progressif, plus marqué en fin de journée ou en cas de chaleur
  • Un aspect en collerette aux chevilles ou aux poignets, renforçant la distinction avec le lymphœdème
  • À un stade avancé, des difficultés de mobilité ou de déplacement

 

Malgré une perte de poids globale, les femmes atteintes rapportent une résistance à l’amincissement sur les zones concernées. Cela peut accentuer une détresse psychologique, nourrie par le sentiment d’impuissance et l’impact sur l’image corporelle.

Les 4 stades d’évolution du lipœdème

Comme d’autres maladies lymphatiques et tissulaires, le lipœdème évolue en plusieurs phases, marquant une aggravation des symptômes et de la gêne fonctionnelle. Ces stades sont reconnus par les professionnels de santé et permettent d’adapter le traitement :

  • Stade 1 : la graisse commence à s’accumuler sous la peau, mais celle-ci reste encore lisse et souple
  • Stade 2 : la texture devient irrégulière, avec un aspect en peau d’orange, et la présence de nodules adipeux palpables
  • Stade 3 : la zone affectée prend un volume important, la peau devient indurée et des limitations fonctionnelles apparaissent
  • Stade 4 : en plus du lipœdème, un lymphœdème secondaire se développe, entraînant un gonflement persistant dû à la stagnation de la lymphe

Lipœdème : quelles sont les causes possibles ?

Les origines exactes du lipœdème ne sont pas encore pleinement élucidées, mais plusieurs facteurs de risque sont aujourd’hui reconnus. Tout d’abord, il s’agit d’une maladie hormono-dépendante, puisque près de 100 % des cas concernent des femmes. Cette prédominance suggère une implication des œstrogènes, les changements hormonaux jouant un rôle déclencheur : puberté, grossesses, ménopause…

De nombreux cas apparaissent au moment de l’adolescence, ou s’aggravent après un bouleversement hormonal. En parallèle, la prédisposition génétique semble jouer un rôle notable : il n’est pas rare que plusieurs femmes d’une même lignée familiale soient concernées, ce qui évoque une composante héréditaire du lipœdème.

Comment est posé le diagnostic du lipoedème ?

Le diagnostic du lipœdème repose sur un examen clinique rigoureux mené par un médecin généraliste, un angiologue, un phlébologue ou parfois un médecin esthétique. L’enjeu principal est de différencier le lipœdème d’autres pathologies comme le lymphœdème, la cellulite, la rétention d’eau ou encore l’obésité localisée.

Les signes cliniques les plus fréquents sont les suivants :

  • Une accumulation excessive de tissu graisseux sur les jambes ou les bras, avec un aspect dit « en poteaux »
  • Une symétrie parfaite des zones atteintes (ce qui exclut généralement les œdèmes classiques)
  • Une absence d’atteinte des extrémités (pieds et mains restent fins)
  • Une hypersensibilité au toucher ou douleur spontanée sans signes inflammatoires
  • La présence d’ecchymoses fréquentes, parfois de petits vaisseaux apparents (télangiectasies)

 

Pour confirmer le diagnostic, le praticien réalise également plusieurs mesures corporelles : tour de taille, de hanches, circonférences segmentaires, IMC. Cela permet de quantifier l’écart entre les membres atteints et le reste du corps, et de déterminer le stade de la maladie, clé pour adapter le traitement.

Prise en charge et traitements du lipœdème

À ce jour, il n’existe aucun protocole de traitement standardisé du lipœdème. La stratégie thérapeutique repose sur une approche individualisée, en fonction de la gravité des symptômes, du stade de la maladie et du profil de chaque patiente.

Les objectifs du traitement sont multiples :

  • Réduire les manifestations physiques et esthétiques (douleurs, gonflements, asymétrie)
  • Freiner l’évolution du lipœdème en agissant sur les facteurs aggravants tels que la prise de poids, le manque d’activité physique, ou encore l’insuffisance veineuse.

 

Une prise en charge pluridisciplinaire est souvent recommandée, combinant différentes approches complémentaires :

  • Rééquilibrage alimentaire : bien que le lipœdème ne soit pas causé par un excès de poids, le surpoids et l’obésité aggravent les symptômes. Il est donc essentiel de maintenir un poids stable par une alimentation équilibrée.
  • Activité physique régulière : les sports doux, notamment les activités aquatiques comme la natation ou l’aquagym, sont particulièrement recommandés. Ils favorisent le drainage lymphatique, améliorent la mobilité, et soulagent les jambes lourdes.
  • Port de bas ou manchons de compression : la contention médicale permet de limiter les douleurs, de prévenir les troubles veineux associés et d’améliorer la circulation dans les membres inférieurs.

 

En présence d’un lymphœdème associé, le drainage lymphatique manuel peut être utile pour réduire les œdèmes et améliorer le confort quotidien. Il est souvent couplé à la pressothérapie, qui a montré des effets bénéfiques complémentaires dans la littérature scientifique, bien que les niveaux de preuve restent faibles.

Enfin, pour de nombreuses patientes, un accompagnement psychologique s’avère bénéfique pour mieux vivre la pathologie au quotidien, surtout lorsque le retentissement esthétique ou émotionnel est important.

Faut-il envisager une chirurgie du lipœdème ?

Lorsque les traitements conservateurs ne suffisent pas, certaines femmes envisagent une intervention chirurgicale. Deux options principales existent :

  • La lipoaspiration (ou liposuccion), qui consiste à retirer le tissu adipeux pathologique à l’aide de canules fines, en ciblant les zones les plus volumineuses
  • La dermolipectomie, qui associe l’ablation de graisse et d’excès cutané. Cette chirurgie est réservée aux formes avancées, notamment lorsque la mobilité est fortement altérée.

 

Il est important de souligner que ces interventions chirurgicales ne sont pas anodines : risques infectieux, troubles de cicatrisation, hématomes ou complications thrombo-emboliques peuvent survenir. De plus, ces actes sont généralement non pris en charge par la Sécurité Sociale, car considérés comme à visée esthétique.

Avant d’envisager la chirurgie, il est donc recommandé de privilégier les solutions non invasives comme la pressothérapie, les soins en balnéothérapie, le renforcement musculaire doux et le suivi nutritionnel personnalisé, qui permettent souvent de stabiliser la pathologie et d’améliorer le quotidien.

La balnéothérapie : un traitement naturel complémentaire du lipœdème

Parmi les options douces pour soulager le lipœdème, la balnéothérapie fait partie des solutions les plus prometteuses. Elle consiste à réaliser des exercices thérapeutiques en piscine, sous la supervision d’un kinésithérapeute, dans un bassin peu profond et chauffé.

L’eau offre une résistance naturelle sans impact articulaire, ce qui permet de mobiliser les muscles tout en ménageant les zones douloureuses. Ce type d’activité est particulièrement adapté aux personnes atteintes de lipœdème douloureux ou en perte de mobilité.

Par ailleurs, l’environnement aquatique favorise un drainage lymphatique naturel, contribuant à réduire les gonflements, soulager les jambes lourdes et améliorer la circulation sanguine.

Plusieurs études ont mis en évidence les bénéfices de la balnéothérapie dans le traitement du lipœdème :

  • Diminution visible du volume des jambes
  • Réduction de l’épaisseur du tissu sous-cutané
  • Amélioration de la mobilité articulaire
  • Baisse notable de la sensation de lourdeur et de tension

 

Ces résultats sont obtenus dans le cadre de programmes sur mesure, élaborés par des professionnels. Dans nos centres, les patientes bénéficient d’un accompagnement individualisé, centré à la fois sur le drainage, la retonification musculaire et la réduction des volumes.

Pressothérapie et drainage manuel : une synergie bénéfique contre le lipœdème

Le drainage lymphatique manuel est souvent recommandé en cas de lipœdème, notamment lorsque des œdèmes sont présents. Cependant, plusieurs publications suggèrent que l’efficacité du traitement est renforcée lorsqu’on y associe la pressothérapie.

La pressothérapie repose sur l’utilisation de bottes pneumatiques qui exercent des pressions séquentielles sur les membres inférieurs. Cette action mécanique stimule le retour veineux, favorise la circulation de la lymphe, et permet une évacuation progressive des liquides interstitiels.

Certaines études confirment qu’en complément du drainage manuel, la pressothérapie permet d’amplifier :

  • La réduction des gonflements
  • La diminution de la douleur
  • L’amélioration de la texture cutanée
  • Et la sensation de légèreté dans les jambes

 

De nombreuses patientes atteintes de lipœdème trouvent dans cette combinaison un soulagement durable, avec des bénéfices visibles dès les premières semaines de traitement. Le fait de pouvoir réaliser ses séances à domicile, en autonomie, avec un appareil de qualité, facilite également l’observance du protocole sur le long terme.

Ils ont choisi la pressothérapie à domicile – et ne reviendraient en arrière pour rien au monde

“J’ai longtemps fait des séances en cabinet, mais entre les déplacements, la prise de rendez-vous, et mon emploi du temps, c’était devenu un casse-tête. Avec l’appareil RYMA à la maison, je peux faire une séance en rentrant tard, en pyjama, sans contrainte. Je sens mes jambes plus légères dès le lendemain. Clairement, je ne reviendrai pas en arrière.”
Camille, 47 ans – Chef d’entreprise et ex-marathonienne
“Je suis assis toute la journée. Le soir, j’avais les jambes lourdes, gonflées. Ma kiné m’a parlé de la pressothérapie. J’ai testé RYMA et maintenant, je m’en sers 4 fois par semaine. Je pose les bottes, je regarde la télé et ça fait le job. C’est simple, efficace et franchement, ça change mes fins de journée.”
Cédric, 48 ans – Chauffeur de bus
“Après mon deuxième accouchement, j’avais encore beaucoup de rétention d’eau et une sensation de jambes gonflées. J’ai choisi les bottes RYMA car je pouvais les utiliser pendant la sieste du petit. Pas besoin de courir chez le kiné. Ça m’a permis de retrouver mes jambes plus vite et de me sentir bien chez moi.”
Mélanie, 35 ans – Maman de deux enfants, en post-partum
“En cabinet, je recommandais la pressothérapie depuis des années, mais j’ai découvert une autre dimension en l’utilisant moi-même à domicile. Les bottes RYMA ont clairement comblé le fossé entre matériel pro et usage grand public. Ce que j’apprécie le plus ? Leur efficacité, leur solidité, et le fait qu’un patient puisse les utiliser seul, en toute autonomie. C’est devenu un vrai outil complémentaire dans mes conseils de récupération.”
Mathieu B., 38 ans – Kinésithérapeute du sport à Lyon

Nos kinés répondent à vos questions sur le lipoedème

Peut-on consulter un kinésithérapeute pour traiter le lipœdème ?

Absolument. Le kinésithérapeute joue un rôle central dans la prise en charge du lipœdème, notamment à travers un programme d’exercices thérapeutiques adaptés. La balnéothérapie, en particulier, est recommandée pour ses effets drainants et son faible impact articulaire. Le drainage lymphatique manuel peut également être indiqué, surtout si un lymphœdème est associé.

Quelle différence entre lipœdème et cellulite ?

Bien que parfois confondus, le lipœdème et la cellulite sont deux phénomènes distincts.

Le lipœdème est une maladie chronique caractérisée par une accumulation douloureuse et symétrique de graisse sur les jambes et/ou les bras.

La cellulite, elle, est une modification esthétique bénigne du tissu sous-cutané, donnant un aspect peau d’orange, sans douleur ni évolution pathologique.

Le lipœdème peut-il toucher le ventre ?

Non, le lipœdème concerne exclusivement les membres (jambes, parfois bras), en épargnant les extrémités (pieds et mains) et le tronc. Une accumulation de graisse abdominale associée traduit généralement une prise de poids globale, et non une atteinte lipœdémateuse.

Sources:

  1. Wiśniowski, P., Cieśliński, M., Jarocka, M., Kasiak, P. S., Makaruk, B. & Pawliczek, W. (2022). – The Effect of Pressotherapy on Performance and Recovery in the Management of Delayed Onset Muscle Soreness: A Systematic Review and Meta-Analysis – Journal of Clinical Medicine

  2. Ptaszek, B., Wójciak, A., Żak, A. & Podsiadło, S. (2024) – The Effect of Lower Limb Pressotherapy Treatment on Selected Rheological and Biochemical Indices of Blood in Young, Healthy Women – Journal of Clinical Medicine

  3. I‑Tech Medical Division – Revue clinique de la pressothérapie pour lymphœdème et thromboprophylaxie.

  4. Healthline (2022) – Pressotherapy: Benefits and Mechanisms Explained.

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